Sur cette page, on trouvera quelques vues des cités et sites ci-après: 

1°)-Bangkok: les canaux (klongs en thaï), le temple de l'aurore (Wat Arun), le palais royal et le temple du Bouddha d'émeraude (Wat Phra Keo), le temple du Bouddha couché (Wat Po)... 

2°)-Bang Pa In: le palais d'été. 

3°)-Ayuthia: ancienne capitale du Siam détruite par les Birmans au 18ème siècle. 

     Il n'y a pas grand chose à dire de la Thaïlande, seul pays de la région à n'avoir jamais été colonisé, qui entretient des rapports avec la France depuis l'époque de Louis XIV. Selon les critères du sud-est asiatique, la Thaïlande peut être considérée comme un pays prospère néanmoins passablement gâté par l'afflux de trop nombreux  touristes pas toujours bien intentionnés. La prostitution s'y est développée, notamment une prostitution juvénile,  et à peu près la moitié des personnes qui s'y livrent seraient contaminées par le virus du sida. Les amateurs de tourisme sexuel sont donc presqu'assurés d'en ramener un souvenir inoubliable. Mais, à côté des massages spéciaux, qualifiés d'amicaux, il existe aussi des massages médicaux sans risque et, paraît-il,  agréables et efficaces. Ils sont proposés dans la plupart des hôtels et même à l'aéroport, une vaste construction aux couloirs interminables, l'une des plaques tournantes d'Asie du sud-est. La réputation, justement méritée, de la compagnie d'aviation nationale, la Thaï, n'est d'ailleurs, plus à faire. 

     La Thaïlande est une monarchie parlementaire qui compte de nombreux partis politiques. Son drapeau est tricolore, bleu, blanc, rouge, comme le nôtre et aussi, je ne sais trop pourquoi, plusieurs autres bannières nationales dans le monde. La famille royale semble jouir d'une grande popularité. Certains de ses membres se livrent à des activités philanthropiques. Le roi, comme son voisin du Cambodge, est un écrivain et un artiste. Lors d'un précédent voyage sur la Thaï, je me souviens avoir lu une bande dessinée édifiante dont il avait rédigé le texte. Son anniversaire est fêté en grande pompe, avec défilés militaires et illuminations. Les festivités durent plusieurs jours. Un détail cependant m'a frappé: le roi conduit parfois lui-même sa voiture! 

     Les cartes postales que j'ai envoyées de Bangkok ne sont jamais parvenues à leurs destinataires.  

     Le guide thaï parlaient correctement notre langue mais ne paraissait pas très bien connaître la culture khmère dont il était supposé parler. Il ignorait par exemple la scène du barattage de la mer de lait, qui figure pourtant sur les frontons de presque tous les temples cambodgiens, et assénait avec beaucoup de conviction des erreurs manifestes sur Angkor Vat. Comme je ne suis pas en mesure de vérifier si ce qu'il nous a dit sur son pays était exact, je le prends pour tel.  

     Contrairement à une opinion souvent admise, le peuple thaï ne serait pas d'origine chinoise. Des traces de son existence, antérieures à une supposée migration chinoise, auraient été découvertes dans la vallée du Mékong. Les habitants actuels de la Thaïlande ne seraient donc pas les descendants des Thaïs de Chine. Au contraire, ce seraient ces derniers qui proviendraient d'un déplacement de population en sens inverse. Je ne sais ce qu'il faut penser de cette théorie dont les arrières-pensées idéologiques ne sont peut-être pas absentes. 

     A Bangkok, je changeai, sur le conseil du guide,  une quantité importante d'argent auprès d'un Chinois qui s'était déplacé jusqu'à l'hôtel dans cette intention. Le guide affirmait que la monnaie locale, le baht, était très appréciée au Laos. Le terme devait s'avérer quelque peu excessif. L'expérience montra que, si le baht est souvent accepté au Laos, ce n'est pas le cas partout. Je fus donc amené à convertir  mes bahts contre des kips, cette fois dans une banque, sur les conseils du guide lao, une fois la frontière franchie. J'eus donc à supporter deux fois les frais de change! 

     Quelques usages du pays: on doit se déchausser avant d'entrer dans les temples et il ne faut pas montrer ses pieds au Bouddha. Quelquefois, les casiers à chaussures des touristes occidentaux sont séparés de ceux des autochtones. On salue en joignant les mains et en inclinant le buste. C'est tout à fait charmant.